Dantesque

 Attention, les anecdotes relatées ci-dessous sont inspirées de faits réels, toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite ... et pourtant tout avait bien commencé!

Au petit matin (il est 7H et il fait déjà 35°), Mr Tapotour tel un chef Comanche, décide de partir à la découverte de la faune locale, en voyant le panneau ci-contre. Par déduction, s'il y a des coyotes dans le quartier, il faut bien qu'ils s'alimentent et d'après les cartoons de mon enfance,  ils adorent le Bip-Bip même s'il n'arrivent pas à l'attraper... pas étonnant quand on voit la foulée et la qualité des appuis du bipède.  En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, Mr Tap, grâce à ses talents de pisteur, se retrouve face à face avec le fameux Road-Runner qui a déguerpi sur le champ par crainte d'un tel prédateur haut de gamme ...

L'objectif de la journée est de monter en téléphérique au sommet du mont San Jacinto qui culmine à plus de 3300 m afin d'y trouver un peu de fraicheur, d'y faire un picnic avec vue sur le désert et d'y randonner sur un parcours facile. Rien de bien sorcier et on gère la poloche avec brio pour le plus grand plaisir de tous. Mais allez savoir pourquoi, alimentation trop riche, la fraîcheur ambiante (20° max) ou juste un manque d'attention flagrant, le groupe de randonneurs avertit n'a pas remarqué le gros nuage noir menaçant (en haut à gauche sur la photo) et cela aurait pu avoir des conséquences dramatiques ....

Au départ à l'arrivée  des premières goutte, tout le monde rigole car après l'orage d'hier, on trouve improbable de se retrouver de nouveau sous la flotte en plein désert .... 

Puis la pluie laisse la place à des grêlons gros comme des petits cailloux, puis comme des roulements à billes et c à ce moment là que les sourires se sont fait plus rares ... Fini l'envie de rire car à chaque impact du projectile sur la peau, on entend les premières plaintes qui montent à travers la forêt de grands sapins qui nous entourent ... et là Eatalot et Tapotours ont carrément basculé dans la quatrième dimension...

Quand les grêlons ont atteint la taille du bille, branle bas de combat général pour se planquer sous les arbres salvateurs ... sauf que les grondements du tonnerre au dessus de nos têtes + planquette sous un arbre de 25m ne font pas forcément bon ménage. Quand on voit la violence des images ci dessous, le froid polaire, les impacts douloureux de glaçons à répétition et nos vêtements complétement détrempés, les 20' qui ont suivi nous ont paru une éternité !

On a malgré tout réussi à regagner les abris dans un état proche du délabrement total, trempé, frigorifié, et avec peu d'affaires de rechange ...Mme Tapotour en a profité pour lancer un nouveau concept en mixant la coupe de douille du chien mouillé associé au concours de T-shirt mouillé  avec miches apparentes pour le plus grand plaisir des 200 naufragés de San Jacinto! Ca t'étonne toi de voir Mme T. avec un sourire jusqu'aux oreilles alors que l'on a frôlé le pire même pas 10' plus tôt ?

Pour se réchauffer la solution a été simple, il a suffit de reprendre le tram pour retrouver en bas une température de sèche linge ... c bien la seule fois de notre vie que l'on a apprécié un bon 45° pour reprendre des couleurs !

Après toutes ces émotions, on est tranquille, il peut difficilement nous arriver pire ... ah si une alerte via nos téléphones nous annonce qu'un tremblement de terre vient d'avoir lieu à proximité et qu'il faut rester vigilant en cas d'une éventuelle réplique. Restons optimiste c pas comme si on était à proximité de la faille de San Andreas, considérée comme une des plus redoutée du pays.

C quoi au fait le trou que l'on aperçoit depuis notre balcon ?

Le plus incroyable dans tout cela, c qu'au retour de cette sortie mémorable, Mr Tapotour a ressenti le besoin de s'allonger  sur sa chaise longue au bord de la piscine, ce qui ne lui était pas arrivé depuis plus de 30 ans ... Une dinguerie de plus!

See You